le Panama est connu pour son canal et ses avantages financiers mais Panama, n’est pas que cela ! Pour les vacances, 9 lieux au Panama à découvrir rapidement !
Réputé comme étant l’un des pays les plus stables d’Amérique latine, avec une monnaie indexée sur le dollar (le Balboa mais le dollar circule tout autant dans le pays), le Panama est un pays qui s’étire sur 777 kilomètres de longueur alors que sa largeur va de 50 à 190 kilomètres. Il se situe entre le Costa Rica (au nord-ouest) et la Colombie (au sud-est) et est bordé au sud par le Pacifique et au nord par l’Atlantique. Sa superficie d’environ 74 000 km carrés (par rapport au 613 800 km carrés de la France) pour 4 millions d’habitants en fait un pays faiblement peuplé avec une répartition très importante de la population dans la capitale, Panama City (que les panaméens appellent la « City ») qui capte environ 2 millions d’habitants, soit la moitié de la population nationale à elle seule. Avec de telles atouts, nous trouverons bien de quoi profiter pour les vacances !
Le Panama est donc à la fois un pays citadin où les industries et les services sont bien développés dans les grandes agglomérations et à la fois un pays rural peu peuplé et peu développé dans ces zones. Ce jeune pays, qui a obtenu son indépendance en 1903 de la Colombie, avec le soutien intéressé des États-Unis qui avait le souhait de reprendre la création d’un canal fluvial reliant la capitale à la ville de Colon (la première tentative de percée de ce canal par des français ayant été un fiasco), est une république qui tire ses principales sources de revenus du canal dont le pays a récupéré la jouissance en janvier 2000 (auparavant, les Etats-Unis en avaient la concession) et de son statut de paradis fiscal.
L’agrandissement du canal de Panama permettra un afflux financier supplémentaire (qui devrait être mieux réparti auprès de la population). Un train à grande vitesse est même en projet (annoncé début 2019) entre Panama City et David, traversant la majorité des provinces et les principales agglomérations du pays. L’époque du général Noriega qui, en plus d’avoir été élu président de la république, était un trafiquant de drogue notoire, est belle et bien révolue.
N’ayant pas de valises remplies de billets de banque (malheureusement !) ni de navire devant franchir les 2 océans entourant ce pays, nous sommes arrivés au Panama depuis la côte sud-ouest du Costa Rica le cœur léger, sans à priori et avec la ferme attention de découvrir pleinement, pour les vacances, ce pays finalement méconnu.
Arrivant du Costa Rica du côté Caraïbes (voyage sur-mesure au Costa Rica), nous avons franchi la frontière sans encombre (et avec un accueil sympathique des douaniers panaméens) pour prendre un bus qui nous attendait à quelques mètres de là pour nous amener rapidement à David, la deuxième ville du pays et capitale de la province du Chiriqui. L’entrée dans cette ville de taille moyenne (145 000 habitants) mais, tout de même deuxième ville du Panama, nous révéla plusieurs zones commerciales avec de grandes surfaces qui nous rappelèrent furieusement nos centres commerciaux français.
David
Le centre ville, où le bus nous déposa, se montra bien moins moderne avec ses bâtiments vétustes de petites tailles. Il semble que le développement économique de cette ville se soit fait grâce à ces zones commerciales périphériques, au détriment du centre (nous avons le même souci en France où les zones commerciales ont tendance à phagocyter les centres villes). Mais en fait, David n’est pour nous qu’un point central pour découvrir cette province et ses trésors.
Revenant à notre mode de locomotion préféré : la voiture (le pays est grand et les locations de véhicules ne sont pas exorbitantes), nous partons à la découverte des plages à une trentaine de minutes de David. Les paysages, chemin faisant, laissèrent apparaître des prés et autres champs plus ou moins grillés par un soleil omniprésent. A l’arrivée sur la côte, la chaleur se montra très violente avec des températures dépassant les 45° degrés et sans aucun point d’ombre. La plage se révéla être de sable noir forcément brûlant rendant tout accès à l’océan périlleuse pour les pieds. Devant de telles conditions et n’étant pas surfers (les vagues étaient conséquentes en cet endroit) nous décidons de faire demi-tour pour découvrir les montagnes environnantes et notamment le village de Boquete que notre logeur nous avait fortement recommandé d’aller voir.
Boquete
Au bout d’une heure trente de route, nous voyons avec surprise le thermomètre de la voiture afficher 25° alors que nous n’avons pas pris particulièrement d’altitude (le soleil est toujours bien présent) et que notre destination est en vue. La végétation devient luxuriante et colorée. Nous sommes stupéfaits de voir un tel changement en si peu de kilomètres et de temps.
Notre logeur nous avait appris que Boquete est un village qui abrite un certains nombres de retraités expatriés pour son climat clément et ses paysages de montagnes. Nous comprenons pourquoi : climat doux, montagne de faibles altitudes et mer à quelques dizaines de kilomètres. Faisant l’inventaire des activités possibles, ce village qui nous rappelle quelque peu, pour les vacances, une station de montagne française, nous constatons que plusieurs randonnées partent de cette agglomération.
La plus célèbre mène au sommet du volcan Baru tout proche, au bout de 6h00 de très forte montée (niveau difficile assuré !), nous préférons, de manière plus dilettante, prendre un parcours plus simple de 3h00 et aller à la rencontre de trois cascades. Rendu sur le site de départ, les splendides paysages nous rappellent les Pyrénées, ce qui est surprenant sous ces latitudes. La randonnée est un bonheur pour les yeux et nous regagnons notre véhicule après cette balade bucolique, pour partir au hasard des routes environnantes.
Au détour d’un tournant, des plantations de café apparaissent et couvrent une bonne partie du flanc de la montagne. De retour au village, nous apprendrons que le café de Boquete a été nommé meilleur café du monde en 2018 ! Les producteurs locaux ont privilégié la qualité pour se faire reconnaître, la production restant limitée. Encore un élément que nous ne connaissions pas du Panama.
Las Lajas
Après cette destination pour les vacances qui nous a littéralement « emballée », nous empruntons la « Panaméricaine » pour nous rendre à Boca Chica et ses îles de mangrove et, un peu plus loin, la sublime plage de Las Lajas avec ses 23 km de plage de sable fin. Nous y rencontrons un allemand qui vient d’ouvrir un hôtel donnant sur la plage et qui nous accueille pour le repas du midi.
Lui demandant des détails sur son installation et ses motivations, il nous explique sa volonté de vouloir quitter la vie stressée qu’il avait en Europe au profit d’une vie plus tranquille et avec un cadre de vie exceptionnel (là, il nous montre l’océan)… Il nous fait visiter son hôtel, encore en travaux mais qui promet d’être très beau en nous expliquant que ses soucis quotidiens étaient bien moindres que dans son pays… Nous resterons jusqu’au coucher de soleil dans une quiétude contemplative… Nous étions tout simplement bien !
Boca del Toro
Décidément, sans avoir pu tout arpenter de la province du Chiriqui, nous sommes très agréablement surpris de sa diversité et de sa beauté. Faisons une aparté pour nous rendre dans l’un des plus beaux lieux du Panama : l’archipel de Bocas del Toro, à ne pas manquer pour les vacances.
Ce magnifique chapelet d’îles est resté quasiment sauvage, sauf sur les 2 principales îles qui abritent de superbes maisons sur pilotis en bois. On peut accéder à ces îles en franchissant la frontière avec le Costa Rica entre Sixaola et Almirante (ce que beaucoup font, comme nous le fîmes, et subissent les autorités Costariciennes qui font en sorte de transformer en épreuve de force le franchissement de cette frontière côté Caraïbes, faisant attendre plusieurs heures, debout et en plein soleil les touristes pour rien !), par la province du Chiriqui, ou par avion.
Cet archipel est très touristique mais offre encore un côté authentique car beaucoup de ses îles font partie d’une réserve naturelle préservée. Passer quelques jours dans ces îles bien-entretenues et faire les excursions à la rencontre de la faune et de la flore locale fût un vrai plaisir et un excellent souvenir pour nous. La ville principale occupe une petite partie de la plus grande île et est aussi réputée pour son côté festif.
Mais, revenons sur la célèbre « Panaméricaine », l’autoroute qui va de David à la capitale, pour continuer notre exploration du pays. Nous rentrons dans la province du Veraguas, seule province du pays à disposer d’une côte atlantique et d’une côte pacifique.
Santa Catalina
La côte Atlantique étant séparée par une chaine de montagnes, elle est très peu développée et habitée, le climat semblant y être très humide et inhospitalier. Nous privilégions donc la côte pacifique. Nous quittons la Panaméricaine pour nous rendre dans le joli petit village de Santa Catalina, que nous atteindrons au bout de 2h00 de petites routes sympathiques et nous rappelant par moment « les montagnes russes » des fêtes foraines.
Nous traversons des paysages faits de vallons et prairies où les exploitations agricoles ancestrales semblent perdurer. Nous croisons régulièrement des paysans à cheval sur ces routes pour notre plus grand bonheur. Point de pittoresque (plus ou moins commercial) à ces moments, seulement de l’authentique ! En ces lieux, la végétation est plus sèche, moins dense, les arbres plus petits, le soleil imposant sa toute puissance.
Dès notre arrivée à Santa Catalina, à l’extrémité de la péninsule, nous remarquons que ce petit village est très orienté sur un tourisme vert, les plages sauvages et les îles environnantes regorgeant de spots de plongée sont idéales pour les vacances. Les paysages sont paradisiaques et l’on comprend pleinement la volonté des habitants (locaux ou expatriés) de vouloir préserver ce havre de paix dans un cadre si idyllique.
→ Lire aussi : Les meilleurs spots de plongée au Panama
Pédasi
La péninsule n’ayant que peu d’agglomérations autres, nous revenons sur la Panaméricaine pour nous rendre sur la péninsule de la province de Los Santos, beaucoup plus développée.
Nous découvrons rapidement la capitale de la province, Chitré, qui n’a d’intéressant que sa place principale avec son église et un désert surprenant en ces lieux, situé à quelques kilomètres de l’agglomération. Là encore, les zones commerciales périphériques sont en pleine expansion.
Passant rapidement notre chemin, nous élisons provisoirement domicile dans un village situé à une heure de Chitré, Pedasi. Nous apprécions rapidement pour les vacances, ses rues bien ordonnées, sa place accueillante, ses commerces divers, en un mot son charme. Nous retrouvons sensiblement la même végétation qu’à Santa Catalina, le climat ne changeant guère. Il fait chaud et sec les 2/3 de l’année (avec des nuits plus fraîches). Tout comme à Boquete, plusieurs centaines de retraités se sont expatriés (essentiellement américains) pour profiter de la douceur de vivre et d’une qualité de vie exceptionnelle.
Le village de Pedasi mène à plusieurs plages qui ont le mérite de satisfaire nageurs et surfers. C’est aussi l’accès pour aller (en 30 minutes de lancha) à Isla Iguana et ses plages paradisiaques. Romain, un ami français installé sur place depuis plusieurs années et qui vient de finir les travaux de création d’un bar lounge dans le village, nous donne de précieuses informations sur les lieux à découvrir aux alentours. Lors de nos explorations, nous arrivons à Playa Venao, une station balnéaire qui est en train de sortir de terre sous l’impulsion de quelques promoteurs immobiliers. Nous déplorons le bétonnage de cette magnifique plage et comprenons que cette côte intéresse fortement des spéculateurs immobiliers et que l’on ne sait pas ce qu’elle deviendra dans dix ans…
Cambutai
Notre curiosité nous pousse jusqu’à la pointe de cette péninsule où se trouve le petit village de Cambutai, au pied d’une montagne. L’éloignement de toute civilisation (là s’achève la route) ont relativement bien préservé ce magnifique paysage fait de roches volcaniques et de plages de sable noir, parsemés de cocotiers. Au final, nous aurons passé deux semaines dans ce village de Pedasi qui nous permettront d’apprécier tout particulièrement son calme et son climat agréable.
Punta Chame
Continuant notre « road trip » dans le pays, en direction de la capitale, toujours grâce à la Panaméricaine, nous découvrons d’autres plages et d’autres lieux, telles Playa Blanca et surtout Punta Chame, belle pointe de terre appréciée pour les vacances des kites Surfers pour son vent continu (avec une chaleur de fournaise lorsque nous y sommes passés !) mais, l’urbanisation importante et sans respect pour l’environnement ne nous laisse pas une bonne opinion de ces lieux. Car, contrairement au Costa Rica voisin, le Panama a un niveau de développement supérieur et une politique n’allant pas toujours dans la préservation de l’environnement (tout comme nos pays européens, d’ailleurs).
Panama City
Enfin, après avoir repris une ultime fois la Panaméricaine, la capitale, Panama City (« La city »), est annoncée. Peu à peu, le flot de véhicules se densifie tout comme les agglomérations. Juste après le franchissement de l’impressionnant pont des Amériques (1 650 mètres quand même !), la vision des gratte-ciels ultra-modernes faisant front à l’océan occupe tout le panorama.
La City est une ville moderne affichant clairement son aisance. Nos déambulations nous feront découvrir le superbe quartier ancien, le « Casco Viejo« , fait de bâtiments en pierre de taille et qui justifie à lui seul de découvrir cette ville pour les vacances. Ce quartier est aussi celui de la présidence et du consulat français. Mais, la promenade le long de la côte, sur le Malecon très bien aménagé, avec les immeubles rutilants en arrière-plan et la visite des parcs urbains sont aussi des centres d’intérêts agréables. Etant logés dans un quartier central, non loin du Malecon, nous avons trouvé cette ville plutôt sécure même si certains quartiers périphériques sont à éviter (on a pas de mal à les repérer vu l’état de délabrement des immeubles).
Quelques jours plus tard, nous emprunterons l’autoroute entre la City et Colon pour découvrir, la côte Caraïbes alentour. Malheureusement, même si les paysages sont beaux pour les vacances, la négligence des agglomérations et la saleté environnante nous ont déçues. C’était la première fois dans ce pays que nous voyons un tel spectacle de manque de respect envers la nature avec tous ces plastiques et papiers abandonnés « aux quatre vents ».
Au final et pour résumé, nous avons, pour les vacances, arpenté le Panama dans sa grande longueur, de la province du Chiriqui en faisant un détour par Bocas del Toro, puis en passant par les provinces du Veraguas, de Herrera (sans grand intérêt touristique), de Los Santos, de Cocle, de Panama et pour finir de Colon.
Nous garderons en mémoire :
– Boquete pour ses randonnées et son climat;
– Bocas del Toro pour le paysage magnifiques de ses îles;
– Las Lajas pour sa plage et le superbe coucher de soleil auquel nous avons assisté;
– Santa Catalina pour son côté sauvage et le côté bohème de ce petit village;
– Pedasi pour son village et sa diversité de plages;
– La City pour son centre ancien et ses buildings ultra-modernes qui se font face.
Nous n’aurons pas fait les provinces plus au sud de la capitale, « les Comarcas » indigènes (sortes de territoires indépendants) dont celui de Guna Yala qui abrite les îles San Blas (que nous avons préféré « zapper » pour ne pas cautionner, au vu du coût très élevé pour un séjour de quelques jours et des prestations déplorables pour profiter simplement d’une plage de sable blanc avec de l’eau turquoise. Enfin, nous avons appris qu’il n’y a aucun réel échange avec ces indigènes qui vous facturent au prix fort donc nous avons préféré nous abstenir). Ces comarques sont beaucoup moins développés que les autres provinces et la zone proche de la frontière colombienne, infranchissable par la terre, étant réputée moins sûre.
Ce séjour à Panama pour les vacances a été pour nous une très belle découverte et nous avons eu un réel plaisir à rentrer au cœur des zones rurales qui, même si elles ne sont pas riches, ont su garder leur authenticité, préserver dans la plupart des cas leurs environnants. Les panaméens nous sont apparus comme des personnes simples, souriantes et accueillantes dans leur ensemble. Il était habituel pour nous de croiser dans la rue des habitants qui nous saluaient, simplement contents que des touristes viennent chez eux. Nous comprenons les personnes qui s’expatrient dans ce pays car il offre beaucoup d’avantages tout en préservant une qualité de vie de premier ordre.
Le principal défaut du Panama à nos yeux de touristes est de ne pas savoir vanter la beauté de ses paysages auprès des organismes touristiques et institutionnels au niveau international. Non, le Panama ce n’est pas que le canal et/ou un paradis fiscal, c’est aussi un pays magnifique, diversifié, accueillant et au final : attachant !
Un pays à découvrir rapidement, avant qu’il ne soit défiguré par le tourisme de masse et perde son charme !
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