Le Parlement cubain a adopté samedi une nouvelle loi sur les investissements étrangers, présentée par le président Raul Castro comme « cruciale » pour l’économie du pays.
Votée à l’unanimité des députés lors d’une session extraordinaire du Parlement, cette loi qui doit entrer en vigueur dans les 90 jours prévoit notamment un régime fiscal très souple pour les entreprises étrangères en dépit de l’embargo économique que les Etats-Unis imposent au pays depuis un demi-siècle, selon les informations partielles révélées ces derniers jours par les médias locaux.
Huit ans sans impôt sur les bénéfices
Les entreprises devraient ainsi être exemptées d’impôt sur les bénéfices pendant huit ans, avec prolongation possible. Une fois expirée la période d’exonération, les entreprises paieront un impôt de « 15% du bénéfice net imposable« , soit la moitié du taux actuellement en vigueur, affirmait cette semaine le quotidien officiel Juventud Rebelde.
Pour atteindre des taux de croissance annuelle de l’ordre de 6% à 8% comme le souhaite le régime, Cuba vise des hausses annuelles des investissements de 25% à 35%, contre seulement 4,4% en 2013, selon les chiffres diffusés par l’Office national des statistiques. Des ambitions qui nécessitent donc de faire appel aux investisseurs étrangers.
Mais une incertitude demeurait samedi sur la possibilité d’accueillir des entreprises à capital entièrement étranger, alors que l’immense majorité de la présence étrangère repose actuellement sur des coentreprises où la partie cubaine est majoritaire. Les entreprises étrangères ne seront en tout cas pas libres d’embaucher de manière directe et devront continuer de faire appel à une entreprise publique de gestion de personnel.
Source Tour Hebdo Avec AFP
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